XIXe -XXIe siècles
Qu’elle soit décrite, commentée ou interrogée, la parole relève dans les romans et les nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly d'un traitement si privilégié qu’il faut reconnaître en elle l’une des obsessions de cette œuvre : dans les récits, (se) parler – ou non – fait toujours l'objet d'un investissement décisif. Ce qui se dit, la manière dont cela est énoncé, les raisons pour lesquelles on s’exprime et les conséquences pour celui qui entend, tout ce qui ressortit à la parole revêt dans les fictions aurevilliennes une importance trop grande pour ne pas déterminer aussi bien leur écriture que leur réception. Au coeur même des enjeux narratifs, esthétiques et inconscients des textes, elle exerce sur toute chose une fascinante tutelle. Car, dans cet univers romanesque-là, il n’est pas de liberté : on peut dénier sa force, masquer son influence, se révolter contre son pouvoir, la parole reste ce à quoi tout est assujetti. Dès lors, l’ambition du travail de Laurence Claude-Phalippou consiste à donner une nouvelle actualité à l’intuition de Julien Gracq : « Il ne s’agit pas de défendre Barbey – il n’en a pas besoin – il s’agit de le lire, je dirai qu’il s’agit surtout, au sens très concret du terme, de savoir l’écouter ».
Table des matières
Avant-Propos
Michel Bur
Abréviations
I. Une nouvelle histoire a l’échelle de l’Europe
Naissance de la médiévistique ? Des antiquaires-érudits aux historiens-professeurs
Jean-Marie Moeglin
De l’antiquary au médiéviste : révolution ou transition ?
Jean-Philippe Genet
Inventorier, publier, étudier. Naissance de la médiévistique en Belgique, du Romantisme à Henri Pirenne
Éric Bousmar
La médiévistique dans l’Italie unifiée (1861-1914) : intérêts de recherche et rapport aux sources
Franco Franceschi
Le « Renouveau national tchèque », un second souffle pour les sources médiévales de Bohème ?
Éloise Adde-WomÁČka
The editions of Polish narrative sources in the 19th century
Ryszard Grzesik
L’histoire du Moyen Âge dans les premières revues scientifiques en espagnol (1871-1964). Une première approche comparative quantitative
Denis Menjot – Agnès Magron
II. Pratiques de l’histoire et travail de l’historien
Une médiévistique romantique. Les sociétés françaises d’antiquaires et les sources médiévales (1830-1870)
Odile Parsis-Barubé
Archiver vs éditer. Apprentissage et méthodes de constitution des corpus documentaires et archivistiques de l’archiviste dijonnais Joseph-François Garnier (1829-1862)
Julie Lauvernier
Les Chroniken der deutschen Städte. Les chroniques urbaines allemandes entre fondation de l’unité nationale et usages d’aujourd’hui
Dominique Adrian
La publication des documents des Archives de la Couronne d’Aragon
(ca 1840 - ca 1920). Enjeux, pratiques, effets
Stéphane Péquignot
Travaux philologiques, recherches textuelles et identification des auteurs anonymes dans la médiévistique du XIXe siècle : l’exemple du Gallus Anonymus
Adrien Quéret-Podesta
Les historiens de la numismatique lorraine et la formation des grandes collections au XIXe siècle
Dominique Flon
III. Grandes entreprises érudites et figures d’historien
Les Monumenta Germaniae Historica
Gerhard Schmitz
Auguste Molinier et les Sources de l’histoire de France
Isabelle Guyot-Bachy
Charles-Victor Langlois. Le maître désabusé de l’école méthodique
Xavier Hélary
L’historiographie messine au XIXe siecle : enjeu scientifique et enjeu politique
Mireille Chazan
L’abb© Chatton : Un exemple du développement de la médiévistique en Lorraine avant la Première Guerre mondiale
Catherine Guyon
IV. Construire l’histoire entre rêve et instrumentalisation
L’invention du monument gothique
Jean-Michel Leniaud
Histoir, nation et politique : la place du Moyen Âge en France des années 1870 a 1914
Jean El Gammal
Écrire l’histoire des ligues urbaines et en éditer les actes
(espaces germaniques, XIXe - début XXe siècle)
Laurence Buchholzer
Les débuts de la médiévistique au Luxembourg ? L’oeuvre de Jean Schoetter (1823-1881) et la construction de la nation luxembourgeoise
Pit Péporté
Louis de Mas Latrie, historien du Maghreb. L’usage des documents d’archives européens dans la construction de l’histoire du Maghreb médiéval
Dominique Valérian
Famous debates on source criticism in nineteenth-twentieth century Hungary: the new foundations of medieval studies
László Veszprémy
En guise de conclusions. De l’art et la manière de « fabriquer » le Moyen Âge, de l’époque romantique a nos jours
Christian Amalvi
Index
Planches
Au lendemain des guerres napoléoniennes, le Moyen Age apparut comme cet instant fondateur où s'était révélé le génie propre des « nations ». Au service du discours politique, tous les supports culturels furent convoqués et l’on explora ou même exploita le Moyen Age sous toutes ses formes. En même temps cependant, au cours de ce même XIXe siècle, dans les pays européens, l’histoire voulut progressivement s’affirmer comme une discipline scientifique. Si la naissance de la médiévistique bénéficia incontestablement du nouveau « goût du Moyen Age » qui s’était emparé des esprits, leurs rapports ne furent donc pas dépourvus d’ambiguïté. Partant de la question des sources médiévales, assemblées en un corpus conçu d’emblée comme polymorphe (publication et édition critique des textes médiévaux, tri, classement, ouverture des archives aux chercheurs et au public, inventaire des œuvres d’art…), les vingt-six contributions de ce volume mettent en évidence les nouvelles pratiques de l’histoire et comment à travers elles furent posées les bases modernes du travail de l’historien. Confrontant les grandes entreprises érudites – et de plus modestes – lancées un peu partout en Europe, et les figures d’historien qui les animèrent, spécialistes du Moyen Age et du XIXe siècle conjuguent leurs approches pour comprendre comment s’ébaucha alors une construction de l’histoire entre idéal scientifique, rêve et instrumentalisation.
Sur le conseil de ses médecins, Rodolphe Töpffer quitte précipitamment Genève le 25 juin 1843 pour se rendre seul à Lavey, dans le canton de Vaud, afin de suivre une cure destinée à améliorer l’état de ses yeux ! Il s’y trouve avec nombre de Genevois de la bonne société, de Suisses et d’étrangers, ce qui lui donne l’occasion, dans ses lettres journalières adressées à sa femme, d’émettre des opinions humoristiques sur ses compagnons de cure. Töpffer organise pour eux une promenade dans les environs, qu’il narrera dans les Souvenirs de Lavey, vendus au profit des pauvres du village.
Par ailleurs, Töpffer et son cousin Jacques-Julien Dubochet, l’éditeur parisien, échangent une série importante de lettres relatives à la parution, fin 1843, des fameux Voyages en zigzag, puis à l’édition des Nouvelles genevoises illustrées et à celle du Presbytère.
Malheureusement, la santé de Rodolphe se dégrade assez rapidement, et ses médecins lui recommandent une nouvelle cure, cette fois à Vichy, ce qui entraîne en été 1844 une seconde série de lettres à sa femme, demeurée à Genève avec ses enfants. Le présent volume en reproduit la première partie.
Durant l’entre-deux guerres, dans l’aire francophone, se met en place un roman parlant, véritable pendant littéraire du cinéma parlant. Cette innovation trop peu remarquée jusqu’ici, engage une voie capitale du roman au XXe siècle : le récit s’y fait passer pour un bouche-à-oreille immédiat et parvient à occulter la médiation de l’écrit, donc de la forme.
Par le biais des nouvelles poétiques de l’oral, les romanciers, de Louis-Ferdinand Céline à Louis Aragon, de Jean Giono à Raymond Queneau, Blaise Cendrars, C.F. Ramuz ou Henry Poulaille, tiennent sur la langue littéraire un discours critique, contre l’étroitesse normative de la grammaire traditionnelle.
Le récit oralisé va ainsi susciter, durant deux décennies, de vifs débats entre écrivains et critiques, mais aussi entre grammairiens (Thérive, Hermant), linguistes (Bally, Vendryès, Frei) et pédagogues (Freinet).
Dans cette enquête où poétique et sociologie interviennent de concert, défiant les cloisons ordinaires des disciplines, le roman parlant apparaît comme un formidable révélateur du lien entre les enjeux esthétiques et les positions littéraires, par-delà sociales et politiques, des écrivains.
Table des matières
Remerciements
Préface
Introduction
La Savoie, combien de territoires ?
Une historiographie en chantier
Des structures et des flux
Yves Kinossian
Frontières à l’intérieur, frontières à l’extérieur. Les portes lémanique et alpine (1848-2013)
1. Circulation, territoire, population et production (1850-2013)
2. Les zones franches
Conclusion
Hubert Bonin
Les banques savoyardes enracinées dans l’économie régionale (des années 1860 aux années 1980)
1. Le legs d’une histoire bancaire non française
2. La fragilité originelle de l’économie savoyarde dans les années 1860-1890
3. L es banquiers et l’émergence d’une économie savoyarde moderne (1890-1940)
4. Bourgeoisies entrepreneuriales et banquiers savoyards: vers un circuit court de l’investissement (1900-1940)?
5. La cristallisation et la résistance du modèle bancaire savoyard dans l’Entre-deux-guerres
6. La bataille pour préserver une autonomie bancaire savoyarde (des années 1940 aux années 1960)
7. La ténacité d’un archipel de banques familiales de taille moyenne
8. Des banques coopératives conquérantes
9. La Banque de France marraine d’un système bancaire élargi
10. La Savoie bancaire de plus en plus dépendante de groupes parisiens (depuis les années 1980)
Conclusion : Plusieurs modèles de banques savoyardes
Michel Boulet
De la Savoie paysanne à la « Ferme Savoie » ?
1. L’agriculture dans la première moitié du XIXe siècle
2. L’agriculture s’insère dans l’économie de marché (1860-1920)
3. Le temps des crises (1920-1950)
4. La Cinquième République. L’État réformateur
5. La « ferme Savoie » aujourd’hui
6. Enjeux d’avenir
Pierre Judet
La « Savoie industrielle ». Des territoires industriels en mouvements
1. Nébuleuses industrielles et usines au l de l’eau. L’industrie savoyarde avant l’électricité
2. Electricité et consommation. La grande époque de l’industrie contemporaine en Savoie
3. L’industrie entre le local et le global
Conclusion
Régis Boulat
Les fabricants de matériels de sports d’hiver (fin XIXe-début XXIe siècle)
1. Des savoir-faire traditionnels valorisés par la naissance des sports d’hiver (années 1900-années 1950)
2. L’émergence de deux ensemble concurrents, Rossignol et Salomon (années 1960-années 1980)
3. Un secteur hautement concurrentiel déconnecté de son territoire (années 1990-2000)
Hervé Joly
Qui sont les patrons de l’industrie savoyarde ? (années 1860-2000)
1. Les responsables des organisations patronales locales
2. Les dirigeants d’entreprises industrielles savoyardes
Denis Varaschin
L’énergie ou comment faire système avec son territoire
1. Des temps pré-électriques dominés par l’hydraulique
2. La Savoie, terre délection pour l’électricité
3. Vers un mix productif plus épanoui
Conclusion
Mino Faïta
Le bâtiment et les travaux publics en Savoie, un binôme aux mains de l’Etat
1. Entre continuités et ruptures (1860-1880)
2. 1880-1939: quelles mutatns?
3. De 1945 à nos jours: le grand tournant?
4. L’évolution récente du BTP savoyard
Conclusion
Julien Coppier
Le tourisme en Savoie, construction d’une économie dans le temps long
1. Le temps des prémices et des précurseurs (XVIIIe-1860)
2. Une période de grande attraction (1860-1900)
3. Le tourisme, une ressource économique qui se confirme (1900-1950)
4. Un tourisme de masse: constat, organisation et chiffres (1950-2013)
Yves Bouvier
Transports et communications: circuler en Savoie et organiser le territoire
1. Du tunnel du Mont-Cenis au tunnel de base du Lyon-Turin : la Savoie au carrefour des innovations ferroviaires
2. De l’automobilisme aux grandes infrastructures autoroutières
3. Sur rail, sur pneu et dans les airs, petit panorama des autres modes de transport
4. Communiquer sans se déplacer: les réseaux de télécommunications en Savoie
Serge Tomamichel
Les prémices de l’enseignement professionnel en Savoie (1860-1939)
1. L’enseignement professionnel en Savoie en 1860
2. De l’Annexion à la Grande Guerre: le choix de la voie scolaire
3. L’Entre-deux-guerres: premières écoles techniques et timide décollage de l’apprentissage
4. L a cristallisation d’un véritable enseignement professionnel structuré depuis les années 1950
Conclusion
Hubert Bonin
Conclusion générale : en quête des diverses facettes de l’identité savoyarde
1. Une osmose partenariale internationale
2. Entre liberté et contrôle des flux : vers le réalisme de l’intégration transfrontalière
3. Une identité agricole savoyarde ?
4. En quête d’une identité industrielle savoyarde
5. La geste énergéticienne
6. Des loisirs bourgeois aux loisirs de masse ?
7. En quête du capitalisme savoyard
8. En quête d’une identité coopérative savoyarde
9. En quête du secteur public
10. En quête de matière grise savoyarde
Liste des auteurs
Index
Fruit du travail des meilleurs spécialistes du sujet, ce livre brosse le tableau de pays de Savoie qui font aujourd’hui figure d’exception par leur dynamisme économique – notamment industriel, bancaire et tertiaire – associé à une image d’une région où il fait bon vivre et séjourner.
Depuis le rattachement à la France en 1860, que de chemin parcouru par deux départements, la Savoie et la Haute-Savoie, qui durent affronter le choc consécutif à l’Annexion, puis la Grande Dépression, trois guerres et deux profondes crises économiques! Et quelle ascension pour des territoires fragmentés, sans cesse à s’affirmer entre pôles lyonnais et grenoblois, genevois et turinois.
Conjuguant l’individualisme des patrons et les prégnantes sociabilités, l’esprit d’entreprendre a renversé les montagnes. Le fonds culturel apparaît ici fondé sur les échanges avec l’extérieur, le multiculturalisme voire le cosmopolitisme des populations venues notamment de Suisse et d’Italie. Cette société, à la fois enracinée et en mouvement, a su faire converger et assembler les dynamiques du tropisme helvétique (axe Annecy-Genève) et des liens historiques avec le Piémont (axe Lyon-Turin via Chambéry). Une société et une culture spécifiques ont façonné un territoire de l'innovation rythmé par des temporalités et stimulé par des trajectoires économiques marquées par une tension permanente entre « savoyardisation », toujours bien vivante, et « désavoyardisation », portée par l’intégration nationale et l’ouverture internationale.
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Présentation du volume III, par Lise Dumasy-Queffélec
Présentation des auteurs du volume III
Sommaire du volume III
PREMIÈRE PARTIE: LES MODÈLES DU SAVOIR. POSITIVISME, DARWINISME: PUISSANCES ET CONTESTATIONS
Annie Petit,
Médecine et positivisme : une troublante fascination
Regina Pozzi,
Sciences de la vie et sciences de l’homme : le projet scientifique de Taine
Nicolas Gallois,
Darwinisme et économistes français : un amour déraisonné ?
Sandrine Schiano-Bennis,
L’incidence idéologique et épistémologique de la pensée de Darwin au sein du discours littéraire à la fin du xixe siècle :
triomphes et contestations
Marc Guillaumie,
Fiction préhistorique et darwinisme : amour impossible ou mariage blanc ?
Claire Le Guillou,
La Fille du singe ou Maurice Sand aux prises avec le roman évolutionniste
Stéphanie Dord-Crouslé,
Bouvard, Pécuchet et la « vache désespérée » : le magnétisme entre savoir et farce
DEUXIÈME PARTIE: FIGURATIONS LITTÉRAIRES DU MÉDECIN ET DE LA MÉDECINE
Stéphane Arthur,
La science du drame romantique : médecin et alchimiste dans les drames de l’époque romantique représentant
le seizième siècle
Nicolas Gauthier,
Le médecin dans les « mystères urbains » (1840-1860)
Elise Radix,
Du médecin au savant chez Zola : genèse des personnages prométhéens
Agnès Sandras,
Les médecins romanciers (1880-1900)
Charles Grivel,
Georges Barral (avec Dubut de Laforest) : le Faust du naturalisme
Marie-Odile Salati,
« Les carabins ont perdu l’esprit » dans la nouvelle Herbert West, Réanimateur de H. P. Lovecraft (1922)
Anne-Lise Perotto,
Modelages : les figures du médecin et de l’auteur dans L’Ile du docteur Moreau de Herbert George Wells
Gayaneh Armaganian-Le Vu,
Les médecins-écrivains dans la littérature russe : une Historia morbi ou une histoire de vie ?
Frédérique Leblanc,
Le médecin de famille dans les classes populaires : renforcement de son efficacité et maintien de la distance
sociale
Vincent Bruyère,
Ouvrir le corps : naissance d’un regard
Joël July,
Vacation littéraire du médecin Bruno Sachs, chez Martin Winckler : réflexions sur les digressions dans le premier roman de la trilogie de Martin Winckler La Vacation (1989)
Gérard Danou,
Soigner « au coeur des ténèbres », une lecture du roman de Damon Galgut : Un docteur irréprochable
TROISIÈME PARTIE: PARCOURS BIOGRAPHIQUES EXEMPLAIRES
André Bolzinger,
Le citoyen Percy et le modèle médical issu de 1789
Lucia Ofrim,
Le Docteur Francisc Rainer à la recherche de la forme vivante
Muriel Salle,
L’étrange cas du docteur Lacassagne en sa bibliothèque
Annie Petit,
Emile Littré, médecin et historien
Index des noms de personnes cités
Index des titres d’oeuvres cités
Table générale des matières_
Troisième volume d’un ensemble de travaux publié sous le titre Médecine, Sciences de la vie et Littérature en France et en Europe, de la Révolution à nos jours, le présent livre entreprend d’interroger la double modalité –
euphorique et dysphorique – du rapport de l’imaginaire collectif à la science et au progrès, telle qu’elle s’est développée au sein des représentations collectives depuis le tournant des Lumières jusqu’à nos jours. Pour ce faire, il s’intéresse aux modèles du savoir issus des sciences de la vie et à leur diffraction dans le discours littéraire, ainsi qu’aux figures diverses du médecin dans leur rapport avec celles de l’écrivain ; enfin, une dernière partie intitulée «Parcours biographiques exemplaires» retrace, à travers la trajectoire de quatre figures représentatives, la diversité des rapports qu’entretiennent, durant toute la période considérée, littérature et médecine.